2.28.2010

L'orgasme

J'étais nerveuse. L'inconnu me fait peur. Et ca m'excite. Aussi. Trop.

Il était devant moi, présenté de superbe façon. J'en avais l'eau à la bouche. Mon ventre criait de désir, et je n'avais envie que de le satisfaire. Mon petit sourire presque concupiscent était difficile à dissimuler.

Ma coupe de vin blanc dans la main, le liquide bien frais, roulait dans ma bouche alors que je le dévorais des yeux. Je le trouvais beau, pétillant, coloré, je le savais déjà délicieux. Je me mordais les lèvres d'envie et de désir. Le vin commençait à me monter à la tête, le rouge aux joues, et j'avais juste envie de me ruer sur lui.

Et la tentation est devenue trop forte. J'avais trop envie de lui. Et je l'ai fait. Je l'ai plongé dans ma bouche, en fermant les yeux, glissant ma langue sur lui. Son odeur discrète est venu envahir mes narines, alors que son goût était à la hauteur de toutes mes attentes: subtil et divin. J'avais encore la bouche pleine, je respirais à plein nez pour m'offrir la jouissance de l'avoir dans ma bouche, des crampes dans les joues tellement c'était délicieux. J'avais envie de pleurer de bonheur tellement il me rendait heureuse.

C'est moi qui a eu un orgasme. Quand il est descendu dans ma gorge se glissant sensuellement vers mon estomac. J'ai gardé les yeux fermés, de peur de trahir mon émotion. C'était un moment parfait. Vraiment.

Et j'en ai pris une deuxième bouchée. Je vous jure, c'est le meilleur canard laqué que j'ai dégusté ce soir.

Des orgasmes culinaires comme ca, anytime baby!

2.20.2010

Fétishisme

Il était là devant moi, à prendre ma déposition. Rien de majeur, un cycliste a joué à Superman alors qu'il avait brûlé un feu rouge. Et étrangement, j'ai servi d'amortisseur à sa chute. C'est moi qui écopera d'une série de bleus sur ma peau, mais je devrais survivre.

C'est alors que le policier est venu me parler. Je m'étais assise dans les escaliers dans une entrée, histoire de retrouver mes esprits. Superman a cogné fort. J'aurais bien voulu que le policier me donne quelques claques au visage, afin que je reste lucide et que je n'entre pas dans ce délire érotique.

Les policiers sont mon dada. Mon turn-on instantané. Fouillez moi pourquoi (ah oui! fouillez moi!!!), mais le policier montréalais me fait mouiller solide. Il a posé sa main sur mon épaule, pour me réconforter, mais il n'aurait pas du. Ma culotte avait peine à contenir mon humidité fulgurante. Le souffle court, la poitrine gonflée, les joues rouges, je le regardais avec insistance. Il a soutenu mon regard, j'ai apprécié.

Il ne savait pas que dans mon cerveau défilait des images en continue de lui avec son uniforme, me plaquant dans le mur, déchirant mon bas nylon, et me prenant avidement alors qu'il me tenait contre lui, enserrant mes poignets. Ma chatte juteuse qui serait prête et réclamerait sa venue avec impatience. Qu'après m'avoir faite jouir, il se libérerait au fond de mon ventre, me laissant sur place haletante et poisseuse de foutre.

En ce moment, j'ai de la matière à fantasmer pour les 2 prochains mois. Ça fait 4 fois que jme caresse depuis cet après midi, et j'ai encore cette urgence de jouir et me toucher. À chaque fois c'est presque instantané. Il me suffit que d'y penser pour me rendre au bord de l'orgasme.

Merde, j'adore les policiers!! Et vous, c'est quoi votre dada???

2.14.2010

Auto-destruction Valentinienne

Pour la trentième fois je respire ce 14 février en solo. Par injustice ou par culpabilisation, cette fête Hallmark n'a pas été créée pour moi.

Soit par mégalomanie, ou effronterie centraliste-nombriliste, les amoureux ne se sont jamais bousculés à ma porte en cette journée valentinienne. Non pas que je n'ai pas eu de veine cupidonienne, mais par soucis de dignité (et je déteste que mon mascara coule quand je pleure même si ca fait "vrai"), j'ai soigneusement évité toutes les flèches qui m'ont été destinées.

M'étant amourachée mille fois de mâles impossibles, soit par leur situation maritale, psychologique, ou bien par leur géographie éloignée; le je-me-moi prédominait encore dans toutes mes relations amoureuse. Souffrir fait parti de mes plaisirs amoureux. J'aime passionnément, dans l'espoir d'être quittée et de revivre dans ma peine, et retrouver la paix du je-me-moi.

Et pourtant, d'un autre coté, je rêve d'un amour réel et tout simple. De rentrer du bureau et cuisiner un petit souper tout mignon bordé de quétaines chandelles parfumées. De m'endormir dans ses bras, et me réveiller près de lui les yeux croûtés. De faire des projets de vie, planifier des vacances kitsh à Old Orchard, vivre de tendresse et de jours paisibles.....
Jusqu'à ce que j'espère qu'il me trompe pour sentir dans son cou le parfum d'une autre, et puis retomber dans mes mélodrames redondants.

Vraiment, cette journée je vous la laisse, j'en ai plein le cul de moi même

2.13.2010

L'inconnu

Si je t'aime, aussi beau, aussi faible, c'est que tu n'existe pas. Tu es absent de ma vie depuis toujours.

Il est facile de rêver de toi, puisque tu n'es que le fruit de mon imagination tordue. Tu es parfait dans mes pensées, toi aussi tu rêves, et tu te laisse bercer par mes mots d'amours inventés. En fait je t'aime parce que tu n'existe pas.

Le soir c'est toi qui viens me bercer avant que je sombre dans un sommeil délirium. Tu es un mélange emprunté de tous les hommes que j'ai aimés. Chacun à leur facon sont venus imprégner ma vie d'une qualité que je t'impute maintenant. Tu es un Frankenstein émotionnel, ainsi qu'une vision physique paranoide de mon propre cerveau parce que ton âme se perpétue dans un corps réinventé.

Je me laisse attendrir par un être invisible, parce que je me demande si je serais vraiment capable de plonger dans le vrai monde. Dans le métro, je regarde tous ces hommes et me demande lequel tu pourrais être. Et alors, je tombe amoureuse de celui qui pourrait te ressembler. Je vole son image pour t'imaginer être l'incarnation de ce que je voudrais que tu sois.

Évidemment, un jour je devrai te laisser partir pour un être réel. Si j'ose me mouiller. Si j'ose me laisser attendrir par un être parfaitement imparfait.

Mais je suis pas encore prête à ce que tu parte. Reste. Encore, juste un peu....

2.10.2010

La Beauté Désespérée

Pourquoi la beauté?? Parce qu'on la recherche, parce qu'on y aspire, parce que la beauté est aussi un mode de séduction, et même un gage de succès.

Les belles personnes ont plus d'attention, sont plus sollicitées à tous les aspects de leur vie. Allez! Venez pas me dire que vous êtes pas d'accord avec ça!

Est ce que je suis belle? Je sais pas; je suis loin d'être moche. Je ne suis pas une beauté conventionnelle, je ne suis pas une barbie, je suis super grande, je suis loin d'être frêle.

À 20 ans, j'étais prétentieuse pour 10. Je vendais du rêve aux hommes de tous âges. M'offrant aux plus offrants, aux plus beaux, aux plus riches. La beauté attire la beauté, la beauté attire le succès, le succès attire tout le monde.

C'est pas moi qui va se plaindre d'avoir eu de bons gênes. Ma mère était une MissQuelqueChose plus jeune. Une reine de beauté. Même à 55 ans, j'ai une mère qui en parait à peine 40. Ma mère c'est la pire salope que la terre a portée. Mais on lui pardonne tout, parce qu'elle est magnifique. Les hommes sont à ses pieds, la fortune lui sourit, certain de ses amants ont mon âge. Est ce que la beauté compense pour la laideur intérieure?

Mais voilà que je deviens moins jeune, moins fluide. J'ai perdu mon air d'innocence, mes seins deviennent plus lourds, mes fesses un peu plus flasques. Mes yeux sont moins pétillants, ils commencent à être entourés de ridules. Je vis dans les milieux underground, là où la beauté populaire est illusoire, là où la noirceur et le darkness domine. Alors qu'est ce qu'on en a à foutre si je suis jolie?

Psychologiquement, je n'ai plus que les restants de la beauté: la confiance, l'effronterie, le caractère, et encore une bonne dose de charisme. Le succès m'a certainement apporté une certaine stabilité pour le futur.

Et pourtant jme sens laide. Affreuse. Dérangeante. Comme si j'étais affublée de la peste noire. Je m'isole, jme sens seule, je suis seule. Mes amants ne me rappellent plus. Mon directeur de maîtrise ne lorgne plus dans mon décolleté.

Le temps s'envole avec ma beauté. Je devrai me trouver de nouvelles armes pour séduire.

Et si j'essayais pour une fois, la carte de l'intelligence??? Est ce que c'est comme ça que font les personnes laides???

2.06.2010

Liberté

Je t'écris ici, parce que je ne sais pas si j'aurais le courage de te dire ca en pleine face. En fait, c'est peut-être même pas nécessaire que je t'écrive cette missive, tu sais déjà ce que j'ai à dire.

Tu vas me trouver lâche de l'écrire publiquement, sur un blog, que tu connais même pas l'existence, et que jme cache derrière un dessin de poupée ridicule. Mais tu vois, c'est mieux comme ca. Tu n'as pas besoin de lire ca, toi caché dans ton petit monde confortable, dans ta petite vie paisible de banlieue, entouré d'amour.

Jle sais que t'es pas heureux. Jle sais que tu viens vers moi parce que t'aime quand jte souris timidement. Ca te fait sentir vivant à nouveau d'avoir secrètement envie d'une autre. Ton instinct de chasseur prends le dessus, et là tu te sens crissement en vie. Tu sens ton coeur battre, tu rajeuni à vue d'oeil, et tu me laisse te séduire encore pour garder ton high d'adrénaline.

Sauf qu'on va pas se mentir, tu vas pas le quitter ton malheur de banlieue, pour une pétasse dla ville, même si elle te fait sentir beau et trippant. Même si t'as le feeling en dedans que ca pourrait être la bonne, ca va te coûter trop cher et trop perdre alors tu te terre encore dans ton malheur et tu vas continuer à me texter en secret.

Mais tu vois Mr M., de mon coté, j'ai déjà rien. Ou plutôt, tout ce que j'ai, c'est ma liberté. Et ca c'est pas rien. J'ai la liberté que toi tu n'as pas. C'est pas un mince avantage.

Tu crois que tu me tiens par le coeur, et que jte suivrais à l'autre bout du monde, ce qui est sûrement vrai. Mais ce que t'as pas compris, c'est que le jour ou tu comprendras que c'est pas moi qui est emprisonnée dans une cage dorée, ce jour là tu risque de tomber encore plus bas que moi

Et ce jour là, je serai plus là pour te retenir.

Jte déteste connard